Refus d’obéir, pleurs, bouderies, crises de nerfs…Il est difficile pour les parents de connaître la bonne attitude, tout de suite. Comment rester patient?
Quand l’enfant nait, tous les parents ont envie de lui faire plaisir et d’imaginer des relations paisibles..C’est possible pendant quelques temps mais, même un nouveau né a ses exigences: boire, manger, dormir, ne vont pas avec forcement votre propre emploi du temps ou votre envie du moment.
Or, très vite, il faut imposer des règles, des limites ā ne pas dépasser. Cela peut être la loi de l’enfant mais pour qu’il se construise, il doit rencontrer des refus, des frustrations qui vous font ressentir comme la « méchante » maman ou le « méchant » papa…Surtout ne confondez pas être juste et rigoureux avec injuste et autoritaire. Votre enfant reconnaîtra inconsciemment que votre refus doit l’aider à grandir et non pas le frustrer.
Entre 18 mois et 3 ans, l’enfant vit une période d’opposition: il dit non, se révolte contre les règles, crie et fait des bêtises. En fait, il teste la réalité et l’autorité représentées par ses géniteurs ou les personnes qui s’occupent de lui. C’est justement à ces moments là qu’il faut instaurer des règles de vie, en étant très attentif à ce qu’il les comprenne et ne les applique pas le temps de vous faire plaisir, sur le moment.
Si vous rentrez dans la bataille en faisant régner la terreur, la menace, la violence, vous obtiendrez des résultats de court terme, basés sur la peur et non sur la compréhension. Pour cela, vous, les parents devez être fermes et souples en même temps, en ayant aussi recours à l’humour et à l’intelligence de votre enfant. Car il peut vous démontrer toute son intelligence si vous le considérez comme un adulte « en devenir » et non comme un petit qui doit être dressé.
Un enfant bien élevé a confiance en lui et en les autres, dont ses parents. Il respecte les limites instaurées et il sait qu’elles lui sont bénéfiques. Il se sent en sécurité, son environnement est banalisé, ses repères affectifs identifiés, bref il s’est construit en toute autonomie. L’enfant poli est sage et docile mais peut, à tout moment, se rebeller et remettre en cause un mode de vie qui lui a été imposé, sans qu’il sache pourquoi. Il peut se rebeller et vous n’aurez rien gagné quant à son autonomie : élever n’est pas dresser.
Si vous êtes surchargée d’activités, apprenez à les déléguer et à en faire moins. Organisez votre journée en fonction de votre état général et n’ayez pas peur de demander aux autres de faire leur part aussi.
Faites la liste des situations, des gens, des événements qui vous menacent dans votre bien être et regardez comment y remédier, calmement.
Quand vous êtes en proie à devenir vraiment énervée, demandez vous comment faire autrement : respirer lentement, penser a une alternative, relativiser, prenez un morceau de chocolat…
Avec les enfants, petits ou grands, nous avons des surprises tous les jours et si vous criez et vociférez à chaque fois, vous allez démontrer aux enfants que les adultes sont des spécimens énervés, hors de contrôle. Le pire est que, non seulement, vous leur montrez le mauvais exemple mais ils vont reproduire cette attitude, à leur tour, avec leurs amis, leurs futurs conjoints et puis avec vous, bien sûr.
Dans un monde ou tout doit aller vite, l’ordinateur, la voiture, les repas, l’école, les devoirs, accordez vous et avec vos enfants une pause ou vous ne faites RIEN.
Ça veut dire les prendre dans vos bras, fermer les yeux sur le canapé, être silencieux pendant 5 minutes, prendre une grande respiration à 2, ou se regarder juste dans les yeux… Bref, accordez vous des moments pour être et non faire.
La vie ne nous offre pas, tout le temps, des gratifications, malheureusement.
Nous vivons avec les autres, avec les intempéries, les coupures d’électricité, les grèves de train, les enfants qui cassent des tasses, s’énervent avec leurs jeux vidéos, en cassant la manette,…alors, si nous voulons ne pas devenir hystériques avec le temps, accordons nous du temps pour la générosité, la patience et le pardon.
Les activités sportives vous aideront à vous libérer de votre stress: marcher, courir, faire du vélo, nager deux fois par semaine. Les enfants peuvent en faire aussi, avec ou sans vous. Les techniques de relaxation sont aussi des moyens facilitant la patience: yoga, méditation, sophrologie, les massages sont autant de moments pour retrouver nos priorités et notre bien être.
« Avec le temps et la patience, la feuille du mûrier devient de la soie ». – Proverbe chinois
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